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La mise en place concrète
Voici quelques indications utiles à la mise en place de la chorale.
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Où ?Pour choisir le lieu des répétitions, il est primordial de prendre en compte le transport et l'accessibilité du lieu pour les chanteurs. Un système de covoiturage peut être mis en place entre les chanteurs. Dans la mesure du possible, on peut chercher : - un lieu avec une rampe d'accès pour les fauteuils roulants, - une salle de répétition qui sera la même d'une répétition à une autre, - une salle assez grande pour recevoir le groupe, - une salle claire et agréable. Il est souvent plus facile de trouver une salle dans le cadre d'une structure (hôpital, centre de réadaptation, etc.) que dans un cadre libéral. Dans le cadre libéral, le thérapeute peut parfois mettre en place des séances de groupe (en orthophonie, il s'agit de l'AMO 9) s'il dispose d'une salle adéquate. Les associations, quant à elles, disposent parfois de locaux. Références scientifiques : Leguédé, F. (2018) Talmage, A., Ludlam, S., Leao, S. H., Fogg-Rogers, L., & Purdy, S. C. (2013)
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Quand ?L'horaire de la répétition doit s'adapter aux exigences médicales et personnelles des chanteurs. Le matin est souvent un moment de soins, et en fin de journée la fatigue est trop importante. L'idéal serait donc : - une répétition hebdomadaire, - ayant lieu en début d'après-midi, - d'une durée de 1 à 2 heures, - incluant une pause. Regards scientifiques : Leguédé, F. 2018 Talmage, A., Ludlam, S., Leao, S. H., Fogg-Rogers, L., & Purdy, S. C. (2013)
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Par qui ?Il a été observé que les chorales de personnes vivant avec un trouble de la communication sont dirigées par une diversité de personnes en France. Notons parmi eux : · des orthophonistes · des neuropsychologues · des psychomotriciens · des musicothérapeutes · des chefs de chœur · des kinésithérapeutes · des personnes n'exerçant pas dans le domaine paramédical ou musical, mais aimant simplement le chant. Voici des qualités nécessaires pour diriger une chorale de personnes ayant un trouble acquis de la communication concernent : - des facilités relationnelles, - une adaptabilité évidente et une ouverture d'esprit, - des connaissances musicales et éventuellement en direction de chœur - des connaissances sur les troubles acquis de la communication, - un intérêt pour le chant, - des capacités d'improvisation et d'imagination. Dans la mesure du possible, la chorale doit être menée par deux personnes. Le chef de chœur accompagné d'un instrumentiste, d'un thérapeute ou encore d'une personne volontaire. Cette deuxième personne peut porter son attention sur les choristes en difficulté et leur apporter une aide personnelle. Cela donne plus de confort au chef de chœur, qui se centre ainsi sur son rôle de direction. Si la chorale n’est pas accompagnée d’un instrumentiste, il est possible de chanter avec une enceinte diffusant le clip audio de la chanson ou uniquement l’accompagnement instrumental (de nombreuses versions karaoké sont disponibles gratuitement sur Youtube, notamment sur la chaîne Karafun). Références scientifiques : Leguédé, F. (2018) Talmage, A., Ludlam, S., Leao, S. H., Fogg-Rogers, L., & Purdy, S. C. (2013)
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Quel groupe ?Pour faciliter la cohésion et l'équilibre de la chorale : choisir un groupe restreint (maximum 15 personnes) préférer des chanteurs ayant des troubles homogènes en termes de type de troubles de la communication (les caractère acquis ou neurodégénératifs des pathologies peuvent rendre les adaptations et la cohésion difficiles) ouvrir la chorale auxaidants : leur présence est bénéfique sur plusieurs points. Ils accentuent ainsi l'aspect inclusif et communautaire du groupe et permettent de ne pas stigmatiser la chorale en ne la limitant pas à une "chorale de personnes aphasiques". Les aidants renforcent aussi le son de la chorale, et apportent un modèle pour les chanteurs moins confiants. Enfin, ils peuvent offrir une aide discrète, par exemple pour la gestion des feuilles de chants. Regards scientifiques : Leguédé, F. (2018) Talmage, A., Ludlam, S., Leao, S. H., Fogg-Rogers, L., & Purdy, S. C. (2013)
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Aspect financierDans le cadre d'une association : la demande de subventions est à envisager (mutuelles, ARS, municipalités, départements, etc.) il est possible de récolter des fonds pour ce projet, notamment lors des concerts, le chef de chœur offre parfois ses services de façon bénévole. Dans le cadre professionnel : pour les orthophonistes en libéral, il est possible de mettre en place une rééducation de groupe (AMO 9 qui permet le regroupement de 4 patients), pour les professionnels travaillant en structure, le projet est à présenter au chef de service. Les dépenses possibles portent sur la rémunération du chef de choeur, la location de la salle, le transport des chanteurs, l'achat de pupitres, les impressions des paroles ou encore la collation.
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